Avec une distribution complète de personnalités Mugler, les protagonistes des mondes de la mode et du cinéma se rencontrent dans des vignettes hallucinantes qui fétichisent les nuances de l’identité et de l’expression de soi dans un monde de contrefaçons et de clones. Prenant une licence cinématographique sans précédent, les micro-récits s’entrecroisent du jour à la nuit, tandis que les sosies et les amants maudits se disputent le temps d’écran avec une armée protéiforme de sirènes, de guerriers, de diablesses et d’acrobates. Chloë Sevigny défile dans les rues d’un de New York factice, Shalom Harlow et Amber Valletta s’embrassent sur le capot d’une limousine et Megan Thee Stallion apparaît sur un panneau d’affichage virtuel qui s’élève bien au-dessus des simples mortels. Des défaillances de la matrice ponctuent le film et confèrent un côté surréaliste à la modernité acérée de la collection.

En guise d’hommage respectueux, un dernier passage est dédié au regretté Manfred Mugler, où la danseuse étoile Maria Kochetkova et la vedette de la mode Barbie Swaee tournent et virevoltent dans un échange urgent et gracieux de différents styles de danse. Chacune d’elles incarne la dualité magnétique de l’héritage Mugler en mettant en valeur une robe à paillettes, suspendue à un col en plexiglas sculpté des archives Mugler Haute Couture Printemps Été 1998 : Jeu de Paume.
En mouvement constant, la collection Printemps Été 2022 est présentée à 360°, révélant l’évolution des silhouettes, du denim, des tenues de soirée et des coupes Mugler sur un large éventail de corps. Une palette évoquant la serre ponctue le nuancier Mugler de tons monochromes chair et denim, en gainant le corps de nuances ombrées de roses et de violets orchidée, de vermillon et de corail. Le tulle à effet d’illusion, une nouvelle signature de la maison, est appliqué sur les combinaisons pour découper des décolletés impossibles acérés comme des rasoirs, remplaçant le lycra sur d’autres modèles flottants de denim spiral et à corset. Les archives de Manfred Mugler évoquent des éléments sculptés en Perspex : des boucles et des crochets qui suspendent des hauts drapés ou des pantalons et des jupes qui effleurent les zones érogènes du buste et des hanches.



Dans le prolongement du répertoire Mugler, les nouvelles robes en dégradé Hoochie utilisent l’asymétrie des couleurs et des drapés, tandis que des corsets et combinaisons découpés se parent de panneaux en lycra, de bustes structurés et des manches gantées. Les vestes-tailleurs en laine s’ouvrent sur le décolleté avec des doubles bretelles qui enveloppent le buste, et les jeans s’évasent à la cheville, dévoilant ainsi la nouvelle collection de chaussures Mugler composée d’escarpins pointus et de sandales architecturales aux bouts allongés et superposés.





LES COULISSES DE LA NOUVELLE COLLECTION










